10 mars 2007

LA NUIT CONTINUE DE SOUPIRER

Le roman avance. Peut-être sera-t-il mon ouvrage le plus long ! Chose certaine, c'est une lutte quotidienne. Bien sûr, l'affirmation peut sembler hyperbolique, mais le travail sur l'écriture est tel que chaque paragraphe me demande une grande réflexion. De quoi ça parle, ce livre ? Il serait trop tôt pour le dire, mais c'est une sorte de roman surréaliste. Ce surréalisme se situe à la fois sur le plan du langage et sur celui de l'univers décrit. 

À part ça, quoi de neuf ? Avec une certaine affliction, j'ai appris le décès récent du cinéaste américain Roger Watkins, auteur d'un brulôt quasiment terroriste, LAST HOUSE ON DEAD END STREET, un film aussi radical que teigneux. En faire l'historique serait long, contentons-nous de dire que LAST HOUSE raconte les déboires d'un ex-taulard qui a entrepris de se venger sur la société, le tout raconté de façon syncopée et anarchisante à souhait. Une expérience cinématographique que je ne recommande pas nécessairement à tout le monde (certaines scènes sont plutôt dures). À l'origine, le film durait 180 minutes, mais la compagnie qui en possédait les droits l'a remonté de façon à en faire un film de... 75 minutes ! Quelle histoire...  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Sur le DVD du film, on trouve un documentaire retraçant le parcours de Roger Watkins, une succession d'échecs, de deuils à faire (je pense à son divorce particulièrement difficile), de projets avortés... La carrière de Watkins n'aura été qu'un long faux-départ, puisqu'après LAST HOUSE, il a réalisé une comédie de commande qu'il renie et une poignée de films X alimentaires, sans jamais pouvoir revenir à sa vision d'auteur. Sur le DVD en question, voir le jeune Watkins dans la vingtaine, enthousiaste, persuadé qu'il va devenir un cinéaste réputé, a quelque chose qui vous arrache le coeur, pour peu que vous soyez sensibles à ce genre de drame.... Un parcours qui, au final, fait de Watkins une figure tragique, à la manière de bien d'autres artistes - musiciens, auteurs, cinéastes - dont le parcours demeure un objet de fascination pour moi (Brian Wilson, Roky Erickson, Arthur Lee, André Héléna, Mario Mercier, Jayne Mansfield, etc.).

6 commentaires:

Clifford Brown a dit...

Content de te voir surgir dans la blogosphere, mon cher compagnon d'infortune. Saches que tu fais maintenant partie du club très sélect des gens qui sont dans mes "liens".

Je continue moi aussi de soupirer, et j'espère que mon cerveau s'éclaircira avec le retour du soleil, qui tarde vraiment trop à mon goùt.

Frédérick a dit...

Merci de m'ajouter à cette liste hautement "class".

Oui, cette fin d'hiver s'éternise trop à mon goût !

Alors, on déménage quand sur l'île de Madère ?

Clifford Brown a dit...

Quand tu veux mon vieux ! J'ai décidé qu'en cas de relocalisation, mon choix serait l'Espagne : culture, soleil, femmes plantureuses, et membre de l'Union Européenne en prime !

Patrick a dit...

T'as oublié les plages avec nudité incluse ! C'est à se demander si ça va bien mon Clifford.

Frédérick a dit...

Ahahah ! "Nudité incluse"... On dirait une pub sur une boîte de CRACKER JACKS.

Ça me rappelle un commentaire de Brian Horwitz, racontant une balade sur une plage espagnole. Il disait en substance :

"Il y a bel et bien des femmes nues, mais j'aurais préféré que celles que j'ai vues aient gardé leurs vêtements".

Patrick a dit...

hehehe..... ouais bon....